Pour lutter contre les insectes et les parasites indésirables, on a coutume de faire appel à des mélanges chimiques appelés pesticides. Ces produits sont réputés pour leur efficacité et pour venir à bout d’organismes vivants considérés comme nuisibles.
Malheureusement, les pesticides traditionnels ne se contentent pas d’éliminer les insectes et rongeurs indésirables.
Contenant des substances agressives et toxiques, ces produits nuisent également à l’environnement et la biodiversité. On sait aussi avec plusieurs années d’expérience que les pesticides aussi peuvent aussi porter atteinte à l’intégrité des êtres vivants « non nuisibles » (notamment l’être humain, les « bons insectes », la végétation et les petits compagnons tels que les animaux domestiques).

Face à cela, de nouvelles approches professionnelles ont émergé : la lutte intégrée et la gestion parasitaire.
Les ravages des pesticides
Il y a longtemps de cela (la véritable prise de conscience écologique date d’une dizaine d’années) les pesticides étaient considérés comme une véritable bénédiction. Ces produits permettaient en effet de contrôler ou d’éradiquer des nuisibles ou des indésirables de manière efficace. Il s’agissait d’ailleurs de l’unique solution utilisée dans ce cadre.
Au fil du temps, on s’est vite rendu compte des dégâts causés par les pesticides sur l’environnement. En plus des nuisibles, les substances diffusées touchent également le milieu, que ce soit le sol, l’air ou encore l’eau.
Il faut d’ailleurs savoir que la plupart des pesticides s’attaquent à tout ce qui est vivant, sans distinction. Il y a donc de gros risques que des organismes vivants « innocents » soient touchés (dont l’être humain).
Seul un exterminateur expert en gestion parasitaire est habilité à utiliser ces produits chimiques, avec parcimonie et précaution.
D’où l’utilité de rationaliser le recours aux pesticides. Il est indispensable de faire preuve de vigilance et modération. Désormais, il est question de lutte intégrée contre les parasites.
La lutte intégrée: une solution de gestion parasitaire
La lutte intégrée prône une nouvelle façon de venir à bout des parasites. C’est la gestion parasitaire. On part du principe que la présence de nuisibles (insectes ou rongeurs) aux alentours d’une habitation ne constitue pas forcément une menace.
Il ne s’agit pas nécessairement d’un risque si l’infestation est canalisée. L’expert analyse alors chaque cas, en diagnostiquant la population invasive et les solutions adéquates à mettre en place.
Dans le cadre d’une lutte intégrée, les nuisibles sont éliminés jusqu’à atteindre un certain niveau acceptable. On ne va généralement pas jusqu’à une extermination totale. Par ailleurs, l’usage de pesticides constitue un recours ultime, adopté uniquement après avoir essayé toutes les autres méthodes raisonnables ou naturelles.
Avec la lutte intégrée, l’objectif premier est la prévention. L’identification des mesures à appliquer pour venir à bout des éventuels problèmes vient en seconde place.
Lutte intégrée: une gestion parasitaire en quatre étapes
1- La prévention
Dans un premier temps, il s’agit d’abord de prévenir. Concrètement, il faut déterminer les nuisibles présents
Une fois qu’ils ont été identifiés, il faut savoir pourquoi ils sont présents. Lorsque les lieux vulnérables ont été détectés, il faut instaurer des dispositifs de protection et de prévention. Des méthodes mécaniques et physiques sont privilégiées avant d’envisager toute intervention chimique.
2- Technique de surveillance
En second lieu, il faut surveiller. Régulièrement, il est nécessaire de dépister les événements inhabituels et de vérifier la présence de nuisibles. Il est aussi judicieux de définir des seuils d’intervention tout en observant continuellement comment les choses évoluent. Grâce aux limites établies, on peut décider à quel moment il est nécessaire d’intervenir.
3- L’intervention
La troisième étape consiste justement à intervenir. Dans le cadre de la lutte intégrée, tout est mis en œuvre pour préserver l’intégrité de l’environnement. On adopte alors des moyens physiques, mécaniques, biologiques, culturaux ou encore comportementaux. Une fois de plus, il faut souligner le fait que l’usage de substances chimiques (ou plus précisément d’insecticide) intervient en dernier ressort.
Attention, il ne suffit pas d’intervenir. Il est indispensable de procéder à un suivi et une analyse de la situation.
4- Le contrôle
Après le traitement, le professionnel antiparasitaire effectue un contrôle afin de savoir si les indésirables ont été éliminés durablement. Il est important de s’assurer que les stratégies mises en œuvre sont efficaces.
Les principes de la lutte intégrée en gestion parasitaire
Avec la lutte intégrée, l’emploi des pesticides est limité au maximum. Ils peuvent néanmoins être utilisés si toutes les autres solutions n’ont pas apporté de résultats satisfaisants.
Pour cela, seul un professionnel certifié a toutes les connaissances pour utiliser ces produits qui peuvent être nocifs. Cette approche préconise le recours à plusieurs techniques pour contrôler les nuisibles.
Elle propose également la détection ainsi que la surveillance des nuisibles. La lutte intégrée prône une bonne connaissance des nuisibles et de leur cycle de vie, l’objectif étant une meilleure intervention grâce à une bonne compréhension de la situation.
Grâce à la lutte intégrée, on utilise beaucoup moins de pesticides polluants, toxiques et agressifs. Intrinsèquement, adopter cette approche permet de contribuer à une meilleure santé de l’être humain (et autres organismes vivants inoffensifs).
La lutte intégrée offre également l’opportunité de trouver des méthodes efficaces et moins polluantes que l’usage de pesticides.